« Promotion du développement durable des territoires par la mobilisation des acteurs locaux »
L’équipe de recherche de la Chaire UNESCO-GN envisage d’expérimenter un essai de promotion du développement territorial, grâce à l’application d’approches prometteuses d’agriculture et de gestion conservatoire, dans un contexte de réelle concertation avec les paysans et d’autres acteurs en charge du développement, pour que les améliorations productives et environnementales programmées aient un réel effet en terme de moyens économiques et de promotion sociale.
L’objectif lointain du projet et de promouvoir une gestion durable des terres. L’agriculture durable signifie une rencontre du besoin d’intensification avec l’objectif de conservation, la promotion de produits de terroirs, un commerce équitable et la prise en compte des services environnementaux. C’est une remise en cause de l’agriculture conventionnelle, avec la recherche de l’utilisation de moins d’intrants et d’un coût énergétique plus réduit. Les défis sont de valoriser l’agriculture et les autres ressources, comme les ressources pastorales, de valoriser les atouts du territoire et les possibilités de commercialisation, d’autonomiser les acteurs, de comptabiliser les services environnementaux et d’anticiper le changement climatique.
Au Maroc, où les agro-systèmes fragiles intéressent 80 % de la population agraire, 70% des exploitations et 2/3 de la SAU, il faudrait promouvoir l’activité agro–sylvo–pastorale durable, avec des dynamiques de territoires et une production de services pour la société, notamment la conservation des eaux et des sols, le maintien des paysages et de la biodiversité et la sécurité alimentaire.
Car, pour la promotion de l’agriculture marocaine, notamment en région fragile, et dans un objectif de durabilité, une vision sur le long terme doit être obligatoirement au centre des préoccupations, intégrant notamment, les dimensions de fertilité des sols, de disponibilité et de qualité de l’eau.
Pour cela, il faut donc identifier, dans chaque territoire agraire et avec la participation des acteurs locaux, les stratégies agricoles existantes ou potentielles, comportant une dimension de conservation des eaux et des sols, les évaluer sur les plans économique, social et écologique, selon un protocole fiable et unifié, intégrant à la fois les impacts immédiats et ceux sur le long terme. On pourra alors proposer les stratégies les mieux adaptées aux contextes locaux.
Terrain (s) du projet :
- Les montagnes du Rif central ;
- Les montagnes et piémonts semi-arides et arides du Maroc nord-oriental ;
- Le Maroc atlantique agro-pastoral : bassin moyen du Bouregreg et du Grou.
Date de démarrage : janvier 2011
Durée : 3 ans.
Sources de financement : Pôle de compétences RELOR
Partenaires éventuels : Membres du Pôle de compétences
Livrables attendus :
- Un guide de « bonnes pratiques » en terme de Gestion durable des terres et des eaux.
- Des papiers dans des revues indexées
Equipe de chercheurs impliqués : Abdellah Laouina, Chaker Miloud, Jamal Al Karkouri, Aderghal Mohamed, Machouri Nadia, Sfa Mohammed
